L’architecte gonflé Hans Walter Müller
Hans Walter Müller, l’architecte utopiste
Hans Walter Müller est formé au métier d’architecte auprès de son père, dans l’esprit du Bauhaus. Il obtient son diplôme d’ingénieur et d’architecte à l’École polytechnique de Darmstadt en 1961, puis poursuit ses études d’architecture à Paris. Il étudie parallèlement l’art du mime chez Étienne Decroux, discipline fondamentale dans sa démarche. Il pratique l’architecture en collaborant avec Ernst May, Raymond Lopez et Émile Aillaud. Il est primé à la Biennale de Paris en 1965 et pour le pavillon de l’Allemagne à l’Exposition internationale de Montréal en 1967. Parmi ses réalisations figurent le Théâtre d’été de la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence, l’atelier de Jean Dubuffet à Périgny-sur-Yerres, l’église de Montigny-les-Cormeilles. Il applique également ses principes et sa recherche à de nombreux décors de scène notamment pour, Maurice Béjart, Salvador Dalí, Jorge Lavelli.
L’architecte allemand appartient à une espèce de créateur rare, celle des utopistes à la convergence des arts, mais qui n’ont jamais lâché leur affaire. « Je ne fais pas trop de distinction entre un architecte, un artiste et un sculpteur », explique celui qui démarre sa carrière par l’étude de l’architecture à l’Université de Darmstadt en 1961. Hans-Walter Müller t engage sa recherche architecturale avec les matériaux de son temps : la lumière artificielle, l’image projetée, la matière plastique, les moteurs électriques, au service de « l’architecture du mouvement » (1965). Lauréat de la Biennale de Paris de 1965. Lauréat du pavillon allemand à l’exposition internationale de Montréal en 1967. Il appartient au mouvement d’Art cinétique et est le créateur des « Gonflables », constructions à structure de plastique mises en tension par l’air sous pression. Hans-Walter Müller habite depuis 1971 dans une maison gonflable qu’il a dessinée et construite sur un ancien aérodrome, en périphérie de Paris. Il a collaboré avec des artistes comme Jean Dubuffet, Salvador Dalí ou Maurice Béjart. Le Palais de Chaillot lui consacrera une grande exposition monographique en 2018.